Joie de retrouver la période estivale et la chaleur ! Oui mais les jambes lourdes, on en parle ?
Mais pourquoi cette injustice alors qu’il est si bon de profiter de la chaleur et du soleil ?!
Que pouvons nous faire face à ce fléau inesthétique, inconfortable et au long court délétère pour notre santé ???
Heureusement la naturopathie a plus d’un tour dans son sac pour combattre les problèmes d’insuffisances veineuses !
Pourquoi le retour veineux est-il si difficile ?
Si le sang ne rencontre que peu de difficulté à circuler du cœur jusqu’aux cellules, c’est sur le chemin du retour que la circulation se complique. Le sang, appauvri en oxygène et chargé de déchets (dioxyde de carbone, toxines, déchets métaboliques), doit faire face à plusieurs contraintes.
Mais surtout, le sang doit lutter contre la pesanteur, en particulier en position debout. Il peut avoir tendance à stagner dans le bas du corps, c’est ce qu’on appelle « la stase ». On parle alors d’insuffisance veineuse, une maladie chronique qui évolue lentement non sans conséquences.
Dangers et conséquences de l’insuffisance veineuse :
Saviez-vous que l’insuffisance veineuse n’a été officiellement reconnue que depuis 2006 ? Preuve qu’on la considérait comme un problème essentiellement esthétique. Or, négliger cette stase peut mener à des troubles bien plus graves. Elle débute par des signes fonctionnels anodins, qui peuvent passer inaperçus : jambes lourdes ou gonflées, fourmillements, engourdissement des extrémités, démangeaisons, impatiences… Mais l’hyper-pression exercée sur les veines favorise l’apparition de varices qui signent une distension irréversible des veines. Elle peut aussi être cause d’hémorroïdes, d’œdèmes, de cellulite douloureuse. Ces troubles ne sont pas seulement inesthétiques ou inconfortables car des complications peuvent survenir telles que l’ulcère variqueux ou la phlébite. Lorsque le sang ne circule pas bien, il peut s’accumuler et former des caillots qui peuvent obstruer une artère et empêcher l’irrigation des poumons, créant une embolie pulmonaire.
Une étude montre que le risque de développer une thrombose veineuse profonde des membres inférieurs est 5,3 fois plus élevé lorsque l’on souffre de varices.
Comment agir contre ce fléau ?
Bien sûr qu’un gel rafraîchissant ou une cure de plantes peuvent soulager. Mais si l’on ne change rien à son activité musculaire, que l’on n’améliore pas sa santé hépatique, la qualité de son sang, ou que l’on ne mobilise pas davantage son diaphragme, difficile d’espérer des résultats durables !
- Portez des bas de contention, en avion, pendant la grossesse, au travail si vous restez debout ou piétinez ou si vous bougez peu. En exerçant une pression sur les veines superficielles, ils pallient l’inefficacité des valvules endommagées et préviennent l’apparition d’ulcères variqueux. Vérifiez avec votre médecin qu’ils ne vous sont pas contre-indiqués.
- Évitez les vêtements serrés et la chaleur (bains de soleil, chauffage au sol, bain trop chaud, sauna, couette trop épaisse, épilation à la cire…).
- Surélevez vos jambes au repos et votre matelas pour la nuit.
- Hydratez-vous : la déshydratation, notamment chez les personnes âgées, épaissit le sang et favorise la formation de caillots. Évitez l’alcool et le café, qui déshydratent.
- L’eau a un rôle important contre la cellulite puisque plus en apporte de l’eau à notre corps moins il va la stocker !
- Marchez régulièrement et éviter la sédentarité et les piétinements.
- Ne croisez pas vos jambes en position assise.
- Soutenez votre foie ! S’il est affaibli ou surchargé, il peut prédisposer à l’insuffisance veineuse par un effet de congestion qui empêche un retour correct du sang veineux des jambes et du petit bassin. Une cure de romarin associé à de la racine de pissenlit ou de fumeterre ou d’artichaut peut aider à relancer la fonction hépatique.
Bel été à vous les jambes légères !
- Chang S.-L., Huang Y.-L., Lee M.-C. et al., Association of varicose veins with incident venous thromboembolism and peripheral artery disease, JAMA, vol. 318, n° 8, 2018, p. 807-817. doi: 10.1001/jama.2018.0246.
- Extrait du mensuel : Solutions Naturopathie – n°24 Juin 2020
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